Dans l’enveloppe budgétaire globale consacrée aux monuments historiques par le ministère de la Culture, la part revenant au patrimoine privée se monte à un peu moins de 30 %. Et même si l’effort de la puissance publique est en constante augmentation, les sommes allouées ne sauraient suffire, à elles seules, à pallier les manques criants.

Derrière les actions d’éclat menées par de grandes entreprises françaises, une forme plus feutrée de soutien au patrimoine se développe : la privatisation de lieux de prestige.

Un modèle de mécénat discret, qui, s’il n’en porte pas le nom, contribue néanmoins à maintenir ou à renflouer abbayes et chapelles, et demeures ancestrales. En ouvrant ainsi leurs domaines au monde de l’entreprise, les propriétaires peuvent espérer procéder aux travaux indispensables pour préserver les splendeurs du passé tout en les parant des atours de la modernité.