Lieux patrimoniaux : Sites de rêve pour shootings photo iconiques
- 4 décembre 2024
- Evénementiel
Utiliser un lieu patrimonial et culturel pour promouvoir un produit, une bonne idée ? En savoir plus
En cette fin d’été, nous vous emmenons à la découverte d’une pépite du VIIIème arrondissement de Paris, l’hôtel Le Marois. Situé l'avenue Franklin Roosevelt et faisant face au Grand Palais, l’hôtel Le Marois est au coeur du Paris étincelant, mais c’est une demeure connue des seuls initiés, un endroit élégant, riche de son histoire et du souvenir des personnalités qui l’ont habité.
Construit à l’emplacement d’un hôtel particulier habité par Marie Duplessis, courtisane réputée pour sa beauté et son esprit qui inspira Alexandre Dumas pour sa Dame aux Camélias et Verdi pour sa Traviata, ce lieu distille un indéniable charme littéraire et romanesque.
Jean Le Marois, père du commanditaire de l’hôtel Le Marois, s’est illustré durant la Révolution par des actes de courage et s’est fait remarquer par le général Bonaparte qui en fait son aide de camp puis son témoin à l’occasion de son mariage avec Joséphine de Beauharnais en 1796.
Jean Le Marois fait une carrière brillante dans l’armée ; fidèle de l’empereur il est fait général puis comte. A la chute de l’Empire, il quitte la vie publique et meurt à Paris en 1836, laissant une fortune importante.
Il serait à l’origine de l’une des grandes citations napoléonienne. En effet, en 1813, alors que le général Le Marois présente dans une lettre à l’empereur l’impossibilité de défendre la ville de Magdebourg dont il a la charge, il reçoit la réponse cinglante . « Impossible me dites-vous, impossible n’est pas français ! »
Son fils, le comte Jules Polydore Le Marois fait carrière dans la diplomatie avant de se tourner vers la politique : soutien bonapartiste, il est député en 1834 puis sénateur en 1852. Il est aussi connu pour sa collection de peintures anciennes et modernes.
Le Second Empire est une période de grande construction d’hôtels particuliers, les quartiers à la mode se déplacent peu à peu vers l’ouest de Paris vers la Plaine Monceau et les Champs Elysées. Ces zones encore campagnardes, occupées par de petites maisons discrètes, parcourues de chemins de promenade et de lieux d’amusement offrent des espaces faciles à libérer pour y installer de belles demeures.
A l’instar des élites politiques et économiques de son temps, Jules Polydore Le Marois fait construire son hôtel particulier en 1863 dans ce quartier en plein essor, où l’on croise aussi bien le duc de Morny, le prince Napoléon, la soeur de l’impératrice Eugénie, que la Paîva, célèbre courtisane du Second Empire.
Il choisit un architecte prisée de la haute société parisienne, Henri Parent à qui l’on doit aussi le musée Jacquemart-André, à l’origine superbe demeure édifiée pour le couple Nélie Jaquemart et Édouard André.
L’hôtel Le Marois est construit en retrait de la rue. On y accède par une terrasse que surplombe une façade Second Empire ornées de mascarons et de motifs rappelant les styles architecturaux du XVIIIème siècle. L’entrée de l’édifice est surmontée d’une magnifique marquise en fer forgé devenue emblématique du lieu.
A l’intérieur, le hall mène au chef d’oeuvre de la maison : le monumental escalier à l’impériale. Reliant le rez-de-chaussée au premier étage, où se trouvent les pièces de réception, l’escalier a conservé sa décoration très soignée dont la richesse et les volumes étaient destinés à impressionner les visiteurs et invités de la famille Le Marois. Les stucs blancs encadrant des peintures, les faux marbres colorés qui ornent la cage d’escalier, la lumière que laisse entrer la large baie surplombant la première volée de marches, le plafond peint d’une Junon triomphante, tout concourt à faire de cette montée une expérience unique.
A la mort de Jules Polydore Le Marois, l’hôtel est occupé par son fils puis, à partir de 1889, par Albertine de Ganay, fille cadette du dernier comte Le Marois qui y tiendra un salon réputé et prisé de l’intelligentia parisienne.
Le Cercle France-Amériques, propriétaire du lieu depuis 1927, est une association fondée en 1909 par l’ancien ministre des Affaires Étrangères Gabriel Hanoteau afin de favoriser les contacts et les liens unissant la France et les nations américaines. Lieu de rencontres diplomatiques, politiques et économiques, France-Amériques décerne également un prix littéraire, le prix Champlain, et soutient la recherche scientifique par le prix de thèse France-Amériques. Enfin, un concours de piano vient compléter la richesse de l’offre culturelle.
L’association a donné un nouveau sens au lieu en plaçant les salons de l’hôtel Le Marois sous le patronage de personnages de l’histoire du continent américain : les Français La Fayette et Montcalm, ainsi que des fondateurs des Amériques modernes comme Washington, Bolivar, Jefferson ou Benjamin Franklin.
Au cœur du triangle d’or, les salons France-Amériques s’imposent comme le lieu évènementiel de référence de la capitale avec une surface exceptionnelle de 850 m² composée d’une terrasse et de nombreux espaces de réception.
Le salon Washington, ancien grand salon de l’hôtel particulier est orné de riches boiseries blanches et dorées, d’un plafond peint de cieux, d’un impressionnant lustre en cristal et d’une belle cheminée en marbre rouge. Il vous permettra de recevoir jusqu’à 150 convives pour un cocktail ou 75 pour un repas assis.
L’ancienne salle à manger, salon Bolivar, avec son décor inspiré du style Louis XV vous accueillera pour des réceptions de 25 à 100 convives.
Dans le salon La Fayette, aux murs tendus de rouge et aux boiseries dorées, vous pourrez organiser des évènements pour 25 à 60 invités, tout comme dans l’ancien fumoir, appelé salon Montcalm, avec sa cheminée imposante et ses verrières au chiffre des Le Marois.
Le lieu propose ces salons historiques pour vos soirées et évènements. Si vous préférez une ambiance plus contemporaine, l’hôtel Le Marois dispose également de salons à la décoration plus contemporraine: