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Les domaines patrimoniaux, souvent, nous impressionnent : grandioses, ils racontent un passé fastueux. Pourtant, musées prestigieux ou châteaux mythiques aux allées ombragées, ils abritèrent les tendres histoires de nos légendes. La Malmaison, Le Trianon, Nohant… trois noms évocateurs de figures féminines fascinantes et d’une profonde modernité. Ces lieux du patrimoine et de la culture française, nous les partageons avec la planète. Leurs sites enchanteurs furent témoins de la sombre beauté des amoures passionnelles. Et si, souvent, elles finissent mal, elles offrent aux plus grands cinéastes le cadre somptueux de films qui nous hantent longtemps. Loc’ Hall vous entraîne dans une balade amoureuse dans des lieux emblématiques.
Sommaire
La Malmaison : le temps du bonheur
Que serait Napoléon sans Joséphine ? Ces deux êtres si dissemblables sont à jamais liés dans nos mémoires. La belle créole et le Corse impétueux y filèrent, un temps, un amour au plus-que-parfait. Et même lorsqu’un destin contraire força le couple à la séparation, l’empereur Bonaparte fit don de ce joyau à sa dame de cœur.
Le château de la Malmaison a inspiré des cinéastes aussi variés que géniaux : de l’immense Napoléon d’Abel Gance au péplum épique de l’américain Ridley Scott, le mythe perdure et il n’est pas rare de croiser des équipes de tournages dans le cadre enchanteur de ses jardins. Et comment ne pas succomber au charme absolu des grands salons marquetés où l’on croit encore respirer le parfum de l’impératrice éconduite ? La Malmaison porte en elle l’histoire douce-amère de passions contraires et intensément cinégéniques.
Du Trianon à Bagatelle : les années folles d’une reine des cœurs et des pleurs
Marie-Antoinette demeure indissociable de cette vie dorée des châteaux que nous nous plaisons à parer de tous les atours. Et les légendes sont immortelles. La jeune reine pour l’éternité marque de sa tragique présence les plus beaux sites patrimoniaux, les plus hauts lieux culturels du patrimoine.
Entre grandeur et prestige de son rang et jeux de presque enfant, on croit la surprendre au détour d’une allée du Domaine National de Saint-Cloud.
Est-ce son rire perlé que l’on entend dans le brouhaha d’un cocktail dans les spectaculaires couloirs du Château de Rambouillet ou plus que tout, elle chérissait ses agneaux ? Peut-être. Mais si sa blondeur délicate a marqué l’histoire des lieux qu’elle hante, si les cinéastes à travers le monde se sont emparés de sa vie tout entière, c’est pour cette alchimie des contraires qu’elle représente : amoureuse tendre et légère (mais le fut-elle vraiment ?) au Petit Trianon, qui abrita sa mystérieuse liaison avec Fersen, le beau comte suédois ? Ou séductrice inconséquente, dans les jardins de Bagatelle — si adéquatement nommé —, sous le regard baroque et somptueux de Sofia Coppola… Et puis, enfin, le tragique de sa longue attente du supplice à venir dans les murs intransigeants et magnifiques du Palais de la Conciergerie. Fersen l’y soutiendra, bien loin du marivaudage de leurs débuts éclatants.
Et si aujourd’hui encore, l’Autrichienne nous happe le cœur, c’est peut-être parce que, mieux que tout autre, elle incarne un sublime paradoxe français : le rire au bord des larmes.
Nohant : le refuge de l’amour en douce
Dans sa demeure qui vit l’éclosion de tant de chefs-d’œuvre, Amandine Aurore Lucile Dupin de Francueil, baronne Dudevant, aura connu un destin plus doux que celui de ses illustres compagnes de livres d’histoire. Le Domaine George Sand, entre chateau rustique et manoir médiéval, reçoit en son parc arboré les plus beaux esprits du temps : Balzac, Flaubert, Delacroix… Libre, elle choisit, et son regard s’attarde sur Franz Liszt et Alfred de Musset. Elle les aimera avec toute la tendresse d’une femme aux ferveurs calmes et vivra bien d’autres amoures.
Si George fascine toujours nos âmes contemporaines, si régulièrement le cinéma revisite ses histoires, si ses romans nous touchent encore au cœur, de La Mare au Diable à La Petite Fadette, c’est par son étrange modernité. Amoureuse de l’amour, sa plus grande passion restera à jamais cette « maison » nichée dans les arbres au creux du Berry. Et plus d’un photographe se laisse envoûter.
Là-bas, les shootings photo ont une saveur que l’on ne retrouve nulle part ailleurs : celle, entre ombre et lumière, des paradis de l’enfance.
Vous l’aurez compris, en cette journée particulière, Loc’ Hall fait son cinéma. Si nous aimons farouchement les lieux patrimoniaux et culturels, si nous défendons avec passion un patrimoine ancré dans son histoire, mais follement vivant, c’est parce que derrière chaque pierre des musées qui enchantent notre culture, dans tous les parcs vallonnés des demeures de prestige que nous aimons tant vous faire découvrir, des êtres ont vécu et des cœurs ont battu.
Longtemps encore, les cinéastes s’empareront de ces joyaux, le temps d’un tournage, et on y verra toujours défiler des modèles vaporeux sous les flashes crépitants. Car c’est le cœur qui bruisse, au rythme des fantômes doux d’une Histoire de France amoureuse.
